« La maladie de Lyme, un risque pour les forestiers »

Les techniciens du C.R.P.F. des Vosges, en collaboration avec les  FORESTIERS PRIVES DES VOSGES et plus particulièrement l’association locale de Senones, ont organisé une conférence débat sur « la maladie de Lyme, un risque pour les forestiers », le vendredi 9 juin 2017 à Saint Jean d’Ormont.

 

Pour en parler, le Professeur Christian PERRONNE, chef du service d’infectiologie à l’hôpital universitaire de Garches, nous a fait l’honneur de venir, entre une conférence de l’OMS à Genève la veille et un colloque à Stockholm le lendemain.

 

Plus de 350 propriétaires forestiers privés étaient présents pour écouter le professeur qui a décrit de façon claire et précise cette maladie. Toutes les tiques ne sont pas infectieuses. De plus, même si elles inoculent la maladie de Lyme, certaines personnes résistent naturellement grâce à un bon système immunitaire et développent des formes bénignes de la maladie.

 

Les tiques n’ont jamais fait peur dans l’imaginaire collectif – c’est maintenant que les gens découvrent que cela peut causer de graves conséquences sur la santé. Vous en avez tous vu sur vos animaux ; les chasseurs, les forestiers en ont souvent sur eux. La maladie se développe quelquefois très lentement et on ne fait pas le lien entre la piqûre de tique et la maladie.

 

Malheureusement, les tests existants aujourd’hui ne sont pas fiables, aussi beaucoup de malades sont négatifs et non pris en charge.

 

Toutefois, il ne faut pas négliger le fait que beaucoup des personnes atteintes ont de nombreux problèmes de fatigue, de douleurs articulaires, neurologiques, cutanés voire psychiatriques.

 

Peu de médecins connaissent bien cette maladie et les malades sont souvent mal pris en charge. Seule une personne sur deux a une tache (érythème migrant) suite à la morsure. Les praticiens qui soignent cette maladie, et la guérissent pour certains cas, sont pour la plupart inquiétés par les autorités sanitaires gouvernementales.

 

Globalement, la maladie de Lyme apparaît avec une fréquence croissante dans de nombreux pays. La maladie est beaucoup plus fréquente qu’on ne le dit, en Europe comme en Amérique. On constate aujourd’hui la présence de plus de tiques. Il y a peut-être le réchauffement climatique, beaucoup plus de gibiers.  Certains prétendent que certaines espèces d’oiseaux et de reptiles, prédateurs des tiques, sont en voie de disparition et que moins de personnes vivent avec des poules autour d’eux (on sait que les poules autour des maisons nettoient le terrain).

 

Dans les Vosges, le nombre de malades ne cesse d’augmenter chaque année. Environ 20 % des tiques sont contaminés, et chaque sortie en forêt peut-être une occasion de se faire mordre. Il faut bien s’observer après chaque sortie, retirer les tiques avec un tire-tique. Des répulsifs existent, à chacun de trouver celui qui lui convient le mieux. Des produits naturels fonctionneraient à base de lavande, géranium, eucalyptus et citron ; les tiques fuiraient la menthe poivrée.

 

Une grande partie de la conférence était réservée aux questions des participants. Un échange très intéressant entre la salle et le professeur.

 

Les propriétaires présents sont repartis satisfaits de toutes les informations qu’ils avaient reçues. Vous pouvez retrouver toute information souhaitable dans le livre du professeur PERRONNE « La vérité sur la maladie de Lyme ». (Odile JACOB)

 

Une équipe de chercheurs de l’INRA de Nancy récolte les tiques pour les étudier. Ils souhaitent connaître le nombre de tiques infestés, par secteur géographiques. Ils ont besoin de votre aide pour avoir une collection importante. Voici le lien qui vous permettra d’avoir le protocole de récolte et d’envoie des tiques. Cette action permettra de faire avancer les choses.

Lien protocole de récolte et envoi des tiques